La violence au sein d’une copropriété

Dans une période où l'esprit collectif est souvent supplanté par l'indifférence ou l'individualisme dans les copropriétés, on rencontre de plus en plus une montée de la violence latente en copropriété.

Il était possible de constater la présence constante d'un ou plusieurs membres du conseil syndical, qui ne manquaient pas de privilégier ses projets personnels au détriment des autres, … ou des incivilités de plus en plus importantes envers les gestionnaires de copropriété. De tels comportements ne sont jamais bénéfiques pour la copropriété. Jamais.

À présent, je reçois de plus en plus de sollicitations concernant des problèmes de peur, d'agressions verbales, d'impolitesse, voir même pire.

La situation à laquelle je fais face le plus souvent implique des personnes âgées subissant des contraintes de la part de voisins sur divers dossiers… des commentaires déconcertants, des incitations à voter d'une certaine façon… Elles craignent de solliciter des conseils ou des renseignements. Elles se sentent fragiles. Elles choisissent de se retrancher et n'envisagent pas de s'adresser au syndic, malgré la présence de problèmes qui nécessiteraient une gestion administrative et/ou financière par ce dernier. Elles viennent me consulter, mais elles craignent que cela ne se découvre… Je ne dois surtout pas me rendre chez elle, car si cela était découvert, elles savent qu’elles subiraient des représailles…

Le second scénario devient de plus en plus courant et est tout aussi préoccupant, voire dangereux. Il est associé à l'existence d'un groupe omniprésent qui impose ses perspectives, ses conceptions, ses initiatives dans la copropriété… Si vous n'êtes pas en accord avec ces personnes, vous risquez de faire face à des menaces verbales, des violences physiques modérées, des conflits, des courriers anonymes et une pression pour voter comme tout le monde… On va même vous démontrer que des dommages pour lesquels vous n'avez aucun rapport sont prétendument causés par le vote que vous avez réalisé.

Sous cette pression incessante, les gens gardent le silence et cela pour diverses raisons. Ils préfèrent rester à l'écart de tout cela, alors ils détournent le regard. Certains éprouvent de la peur. Il y a ceux qui choisissent de rester avec le groupe, même s'ils ne sont pas en accord…

Enfin, il y a une augmentation du nombre de locataires dans les copropriétés qui entraîne une hausse des incivilités (non-respect des places de parking, dépôts d’encombrants, manque d’hygiène dans les parties communes, dégradations des portes d’entrée, réceptions de colis à deux heures du matin, etc.). Auparavant, la plupart des copropriétaires résidaient au sein même de la résidence. Ils étaient impliqués et concernés par ce qui se déroulait. Actuellement, certaines copropriétés affichent un pourcentage élevé de locataires face à un nombre décroissant de copropriétaires résidents. Sans oublier une rotation importante, avec une prévalence accrue de locations de courte durée.

La copropriété repose sur une organisation collective où trois entités (syndicat, syndic et conseil syndical qui est représentatif de tous les copropriétaires) ont des rôles complémentaires. Sans respect et sans cet équilibre, la copropriété ne peut pas fonctionner. La violence sous toute forme n’a pas sa place, y compris en copropriété. À une époque où il est fondamental que nos immeubles soient mieux gérés afin que leur état préoccupant disparaisse. Il faut que des solutions soient mises en place pour changer les choses et les comportements. FC3 est là pour vous accompagner dans cette mutation à venir.

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